1x04 : Collision
[Int. Dans un laboratoire. Jour]
VOIX OFF : Parfois, les questions sont plus fortes que les réponses. Comment leur viennent leurs pouvoirs ? Qui sont-ils ? Pourquoi eux, pas d’autres ? Pourquoi paraissent-ils maintenant ? Qu’est-ce que cela signifie ?
{Sous-titre : Matt Parkman, Lieu inconnu}
(Matt est allongé sur une table, dans un laboratoire. Il a un appareil autour de la tête, relié à un ordinateur. En face de lui, le visage de Mr Bennet apparaît.)
MR BENNET : Bonjour.
MATT : Je suis à l’hôpital ? Je suis blessé ?
MR BENNET : Vous n’avez rien.
MATT : J’étais au bar. J’ai bu une bière.
MR BENNET : Nous avons dû vous droguer. Vous m’en voyez désolé.
MATT : Quoi ?
(Matt se rend compte qu’il est attaché.)
MATT : Qu’est-ce que c’est que ça ?
MR BENNET : Je vous en prie, ne vous agitez pas. Nous voulons voir votre activité cérébrale au repos.
MATT : Laissez-moi sortir.
MR BENNET : Du calme ! On se détend.
MATT : Vous êtes du FBI, hein ? De la CIA ?
MR BENNET : Je ne fais parti d’aucune organisation à initiales.
MATT : Je sais pas pour qui vous vous prenez, vous vous gourez forcément. Le mec que vous voulez, c’est pas moi. Je suis personne. Je suis pas important.
MR BENNET : Non, là, c’est vous qui vous trompez. Vous êtes quelqu’un d’exceptionnel.
MATT : Et vous, vous êtes qui ?
(Il essaye de lire les pensées de Mr Bennet, et les relevés pris par l’ordinateur changent.)
MR BENNET : On essaie de lire dans mes pensées ? Pas quand mon ami est là. Il est exceptionnel, lui aussi.
(L’homme du bar s’avance alors et Mr Bennet s’en va.)
MATT : Je suis pas… Je travaille dans la police. Je suis flic, je vous préviens.
MR BENNET : Ce que vous voyez aujourd’hui, vous l’aurez oublié demain.
(Il pose à sa main sur la tête de Matt. Il commence à partir, et les appareils autour de Matt commencent à changer.)
MATT : Qui est Claire ?
MR BENNET : Vous êtes plus avancé qu’on ne le pensait. N’hésite pas. Fais le grand ménage.
MATT : Qu’est-ce que ça veut dire ? Fais le grand ménage ?
(L’homme du bar s’approche de lui. Il embrasse l’amulette qu’il porte autour du cou et pose sa main sur le visage de Matt. Celui-ci se met à crier.)
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[Int. Dans un casino. Las Vegas. Jour]
{Sous-titre : Hiro & Ando, Las Vegas, Nevada}
ANDO (sous-titré) : As-tu contacté l’écrivain de la bande dessinée ?
HIRO (sous-titré) : J’ai laissé des messages. En japonais. J’ai besoin d’apprendre comment on dit « Vous allez mourir dans 5 semaines, et ensuite, New York va exploser » en anglais.
(Il ouvre son dictionnaire anglais/japonais et commence à chercher la traduction.)
ANDO : Vous allez mourir dans 5 semaines et ensuite, New York va exploser.
ANDO (sous-titré) : Je vais t’enseigner comment le dire phonétiquement.
(Il prend le livre des mains de Hiro. Puis, une musique retentit. C’est celle qui passe quand on gagne le jackpot. Ando se retourne alors, et voit des filles criant de joie.)
ANDO (sous-titré) : Allez, viens. Je me sens chanceux.
(Ando se dirige vers les machines à sous. Hiro le regarde partir, avant de le suivre.)
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[Int. Dans le même casino. Las Vegas. Jour]
{Sous-titre : Niki & Micah Sanders]
(Niki et Micah marchent tout en se donnant la main, suivi d’un policier qui les escorte. Ils croisent Hiro.)
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[Int. Dans un bureau à l’étage du casino. Las Vegas. Jour]
(Niki, Micah et le policier entre dans le bureau où une femme les attend.)
MLLE SAKAMOTO: Je crois qu’il vaudrait mieux que Micah vous attende dehors.
(Niki se baisse et ils posent leur tête l’une contre l’autre. Un des gardes emmène Micah à l’extérieur de la pièce.)
MLLE SAKAMOTO : Mr Linderman est prêt à oublier votre dette, en échange d’un service.
NIKI : Ah oui ? Quel genre de service ?
MLLE SAKAMOTO : Il y a un homme qui va venir de New York, cet après-midi. Un politicien qui réclame le soutien financier de Mr Linderman. Nous aurions besoin d’une sorte d’assurance sur notre investissement.
NIKI : Et, vous comptez sur moi pour…
(Les deux femmes se regardent. Mlle Sakamoto fait comprendre à Niki que c’est ce qu’elle et Mr Linderman veulent.)
NIKI : Je suis pas une pute.
MLLE SAKAMOTO : C’est à nous de déterminer ce que vous êtes.
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[Titre : Chapitre 4 : Collision]
[Int. Morgue du Texas. Nuit]
(Claire est sur la table d’autopsie. Le médecin coupe la peau de son cou au bas du ventre, verticalement.)
MEDECIN : Jeune fille inconnue.
{Sous-titre : Claire Bennet, Odessa, Texas}
MEDECIN : Environ 16 ans. Remontée de Red River Creek vers 4h du matin. On l’a traîné jusque là vraisemblablement pour dissimuler le corps. Elle ne portait pas de vêtement. Blessures secondaires de caractères post-mortem.
(Le médecin légiste retire le morceau de bois de son crâne).
MEDECIN : La base du crâne a été transpercée par une branche d’arbre.
(Le trou dans le crâne de Claire se reforme. Le médecin met la branche dans un seau.)
MEDECIN : Elle semble avoir été victime d’un homicide, peut-être involontaire.
(Tout à coup, le téléphone sonne. Le médecin enlève ses gants et va décrocher. Claire se met alors à respirer et à tousser. Elle relève la tête et voit son ventre ouvert. Elle entend le médecin parler au téléphone. Elle met les parties de sa peau ensemble, et celles-ci se reconstituent. Elle se relève.)
MEDECIN (au téléphone) : Qu’est-ce qui t’arrive ? T’as essayé de compter les moutons ? Il paraît que ça marche. Avoue que tu voulais vérifier que j’étais bien au travail. Tu es jaloux comme un tigre.
CLAIRE : Des vêtements.
MEDECIN (au téléphone) : Mais, j’ai encore du pain sur la planche, si j’ose dire. Moi aussi, je t’aime. Oui, je t’embrasse.
(Claire enfile une blouse de médecin. Elle entend le médecin raccrocher et se cache derrière la porte. Le médecin arrive et voit la table sans corps. Elle regarde et touche la couverture, étonnée. Claire en profite pour sortir de la pièce en claquant la porte. Le médecin l’entend et se retourne.)
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[Int. Loft de Isaac. Manhattan. NY. Jour]
{Sous-titre : Isaac Mendez, Manhattan, Quartier Sud}
(Isaac est assis sur le rebord de la fenêtre et regarde le coucher de soleil. Il se retourne et regarde le dessin qu’il a fait de Simone et Peter s’embrassant sous la pluie.)
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[Int. Appartement de Peter. NY. Jour]
(Peter se réveille aux côtés de Simone.)
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[Int. Dans un casino. Las Vegas. Nevada. Jour]
(Hiro et Ando sont à l’entrée du casino. Ando sourit et entre dans le casino où tout le monde joue déjà.)
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[Int. Chez les Bennet. Odessa. Texas. Jour.]
(Lyle descend les escaliers, suivi de sa mère et de Mr Muggles. Claire arrive, en blouse. Elle ouvre la porte et la referme discrètement.)
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[Ext. QG de campagne de Nathan. Manhattan. NY. Jour]
(Nathan et son assistant sortent du QG de campagne de Nathan.)
ASSISTANT : Depuis ton discours d’hier, on est remonté de 3 points dans les sondages. On devrait laisser faire les choses avant d’aller fricoter avec Linderman.
NATHAN : Je n’ai pas peur de Linderman. Ce n’est pas parce qu’il contrôlait mon père, qu’il me contrôle moi.
ASSISTANT : Je ne sais pas ce que tu mijotes, mais, moi ça me rend nerveux.
NATHAN : C’est ton boulot d’être nerveux. Le mien, c’est d’être élu. Pour avoir une chance de récupérer les 5 points qui me manquent pour pouvoir rester dans la course, il me faut ces 2 millions.
(Alors que Nathan ouvre la porte de sa voiture, Mohinder arrive.)
MOHINDER : Mr Petrelli ! Excusez-moi, Mr Petrelli. Il faut que je vous parle, c’est urgent.
(Un garde se met entre Mohinder et Nathan.)
NATHAN : Essayez de savoir qui c’est. Votez pour moi !
(Nathan lui fait un signe, puis rentre dans sa voiture.)
GARDE : Je suis désolé, mais…
MOHINDER : Attendez, votre vie est peut-être en danger !
(Nathan se relève et sort de la voiture.)
GARDE : Reculez.
MOHINDER : Je pense que quelqu’un veut s’en prendre à vous.
NATHAN : Vous pourriez vous montrer plus précis ? J’ai 12% d’électeurs qui sont contre moi.
MOHINDER : Quelqu’un qui s’appelle Sylar, ça vous dit quelque chose ?
NATHAN : Je n’ai pas entendu votre nom.
MOHINDER : Suresh. Je suis le docteur Suresh.
NATHAN : Débarrasse-t-en.
(Nathan entre dans la voiture et ferme la portière.)
ASSISTANT : Monsieur, dites-moi de quoi voulez-vous parler ?
MOHINDER : Avez-vous remarqué des changements psychologiques chez vous ? Peut-être des choses qui ne vous paraissent pas normal.
(Dans la voiture, Nathan écoute ce que dit Mohinder.)
MOHINDER : Une aptitude que vous n’aviez pas avant. Télépathie. Régénération spontanée. Je vous en prie, il est vraiment important que vous m’écoutiez.
(Sa fenêtre ouverte, Nathan s’adresse à son assistant.)
NATHAN : Ne le perd pas de vue. Je ne veux pas que ce cinglé me suive jusqu’à Las Vegas.
ASSISTANT : Fais bon voyage. T’inquiète pas. Je m’occupe de tout.
NATHAN : Merci.
(Nathan ferme sa fenêtre.)
ASSISTANT : Dégagez, je veux plus le voir traîner ici.
(Derrière lui, un homme passe se parlant à lui-même.)
HOMME : Tout le monde croit que je suis tombé sur la tête. Mais je suis pas zinzin. Ils sont tous autour de nous. On le sait pas et ils sont là. Il faut les écouter.
(Le garde laisse Mohinder s’en aller.)
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[Int. Appartement de Peter. NY. Jour]
{Sous-titre : Peter Petrelli & Simone Deveaux, Lower East Side, Manhattan}
(Peter caresse le dos de Simone. Celle-ci se réveille et sourit à Peter. Il lui rend son sourire.)
PETER : Hier soir...
SIMONE : Mmm
PETER : ... Avant qu’on se soit embrassés. Tu as porté un toast.
SIMONE : Oui, à l’amour. Pour que nous puissions toujours l’éviter quand il nous ait néfaste.
PETER : Je me demandais si c’était…
SIMONE : Non, je disais pas ça pour toi. De toute évidence.
PETER : Je sais. Mais, pour ce qui est de toi et Isaac…
(La sonnette retentit. Peter embrasse Simone. La sonnette retentit à nouveau.)
PETER : Y’a du café dans la cuisine.
(Peter sort du lit tandis que Simone touche ses lèvres. Ça sonne à nouveau. Peter se passe un tee-shirt, regarde dans le judas et ouvre la porte.)
NATHAN : Peut-être que toi ça t’amuse, moi non.
(Peter regarde son appartement et suis Nathan dans le couloir, tout en fermant la porte.)
NATHAN : Ton copain Suresh. Il s’est pointé ce matin à mon QG de campagne pour me parler de trucs déments. Comme de télépathie. Ou bien encore de régénération spontané.
PETER : Chandra Suresh.
NATHAN : Oui.
PETER : Et comment il t’a trouvé ?
(Nathan donne le livre à Peter.)
NATHAN : Ça, c’est à toi de me le dire.
PETER : Tu crois que c’est moi qui l’ai appelé ?
NATHAN : Te fous pas de moi. J’ai assez d’adversaires qui s’en chargent.
SIMONE : Tes tasses, elles sont où ?
(Nathan ouvre la porte et voit Simone, vêtue d’un tee-shirt de Peter, cherchant les tasses.)
PETER : Elles sont… Elles sont dans un des placards. Celui avec la tache d’eau qui ressemble à Abraham Lincoln.
SIMONE : D’accord.
(Peter ferme la porte et Nathan sort une enveloppe de sa veste.)
NATHAN : Bon. Tiens, voilà de l’argent. Prends-le. Si tu veux des réponses, vas-y. C’est moi qui paie. Tu risques de me porter préjudice en restant près de moi, alors prends le large.
(Peter lui rend l’enveloppe. Il rentre dans son appartement, laissant Nathan dans le couloir. Il s’en va alors.)
SIMONE : Excuse-moi. Je prépare une nouvelle expo à la galerie. J’ai un boulot monstrueux qui m’attend.
PETER : Les œuvres d’Isaac seront exposées ?
SIMONE : Oui. C’est ça que je présente. Tout son travail délirant sur « Je suis capable de peindre le futur ».
PETER : Et, si c’était vrai ? Qu’il peut réellement le peindre. On voit des choses étranges.
SIMONE : Oui, en particulier dans son état.
(Simone lui rend la tasse.)
PETER : Non, non. Garde-la. Tu me la rapporteras ce soir.
SIMONE : Peter… C’est trop tôt pour savoir ce qu’il y a entre nous. Je sors de deux ans d’une relation amoureuse très forte et destructrice. Et voilà que je tombe dans l’homme qui s’occupait de mon père qui est mourant. Y’a de quoi être paumée.
PETER : Oui. Je veux pas être la roue de secours.
SIMONE : Certainement pas. Je crois que j’ai besoin de reprendre un peu mon souffle avant de replonger.
PETER : D’accord.
(Ils s’embrassent.)
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[Int. Chez les Bennet. Odessa. Texas. Jour]
MME BENNET : Claire ! Le petit déjeuner est servi ! Tu veux bien demander à ta fille de sortir ses fesses de son lit s'il te plaît.
(Mr Bennet descend les escaliers et commence à appeler sa fille en criant.)
MR BENNET : Claire ! Sors tes fesses du lit s'il te plaît. Claire !
(La porte de sa chambre se ferme et Claire descend les escaliers.)
CLAIRE : Je suis pas sourde, ça va.
MR BENNET : Ta mère a fait des gaufres.
(Il regarde ses pieds sales.)
MR BENNET : Tu as passé la nuit dehors ?
CLAIRE : Non.
MR BENNET : Tu étais avec le quarterback ?
CLAIRE : Oui. Oui, on était toute une bande. Excuse-moi, j’aurais pas dû.
MME BENNET : Chéri, tu vas rater ton avion.
MR BENNET : Je pars dans une seconde. Tu me déçois beaucoup.
CLAIRE : On a rien fait de mal. On a seulement joué au poker. Je suis désolée.
MR BENNET : Je t’aime, mon ange. Tout ce que je veux, c’est que tu sois honnête avec moi. Tu peux tout me dire. Tu le sais ?
CLAIRE : Oui, je le sais. Moi aussi, je t’aime. Viens là.
(Il la prend dans ses bras et l’embrasse sur la tête.)
MR BENNET : Mais tu ne t’en tiras pas aussi facilement avec ton escapade nocturne. Je te promets qu’on en reparlera à mon retour.
(Claire fait un sourire. Mr Bennet descend et s’en va, fermant la porte au passage. Claire s’assoit sur les escaliers. Lyle arrive et la regarde.)
CLAIRE : Qu’est-ce qu’y a ?
LYLE : Maman veut que tu viennes. Les gaufres sont prêtes.
CLAIRE : C’est bon. Dis-lui que j’arrive.
(Lyle reste là et continue à la regarder.)
MME BENNET : Claire ! Viens manger les gaufres.
(Lyle s’en va et Claire se met à pleurer.)
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[Int. Appartement de Mohinder. NY. Jour]
{Sous-titre : Mohinder Suresh, Brooklyn, New York}
(Mohinder complète sa mappemonde.)
MOHINDER : Quel idiot ! Jamais je me suis senti aussi humilié de toute ma vie.
(La porte s’ouvre et Eden entre, portant une boîte.)
EDEN : Tu pensais qu’il t’inviterait à prendre le thé ? Ah, c’est arrivé en ton absence.
(Mohinder ouvre le carton et en sort une urne.)
MOHINDER : Les cendres de mon père. Je n’ai pas pleuré une seule fois depuis l’annonce de sa mort. Même quand je l’ai vu à la morgue. Ils m’ont montré trois inconnus avant de trouver son corps. Mon père avait été mal rangé.
EDEN : Je suis vraiment navrée.
MOHINDER : Alors, qu’est-ce que j’essaie de me prouver ? Qu’en étudiant sa carte, ses théories abracadabrantes, ou même l’histoire de Sylar, je pourrais réveiller une relation père fils qui était morte depuis longtemps. Je n’ai pas la moindre raison d’être ici.
(Mohinder pose l’urne sur la table et se lève pour aller dans la chambre.)
EDEN : Tu renonces déjà ?
(Il attrape quelques vêtements, ainsi que son sac. Il les pose sur son lit.)
MOHINDER : Oui, je rentre chez moi. A Madras. Je vais disperser ses cendres et reprendre le cours de ma vie, plutôt que d’essayer de vivre la sienne.
(Quelqu’un sonne à la porte. Eden et Mohinder regardent la porte.)
PETER : Je cherche Chandra Suresh.
EDEN : Désolé, Sandra Suresh ne vit plus ici.
PETER : Les gens du bureau du candidat Petrelli m’ont donné cette adresse. En disant qu’il était passé là-bas ce matin.
(Mohinder ouvre la porte.)
PETER : Vous êtes Chandra Suresh ?
MOHINDER : Non, c’était mon père.
PETER : Votre père a écrit un bouquin qui parle de gens qui ont des aptitudes particulières. Et, je crois qu’il est possible que j’en fasse parti.
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[Int. Casino. Las Vegas. Nevada. Jour]
(La roulette tourne. Ando, assis au bout de la table, regarde la bille blanche attentivement. Hiro le rejoint.)
HIRO (sous-titré) : Ça suffit. Allons-y…
(Hiro s’assoit sur la chaise vide à côté de Ando.)
ANDO (sous-titré) : …Vas-t-en. Tu me déconcentres.
HIRO (sous-titré) : Où sont tes jetons ?
ANDO (sous-titré) : Sur le 26 noir.
(On voit alors un jeton rouge sur le 26 noir.)
HIRO (sous-titré) : C’est tout ? C’est tout ce qui reste de notre argent ? Qu’est-il arrivé ?
ANDO (sous-titré) : Chut ! J’ai besoin de me concentrer !
HIRO (sous-titré) : Retire ça ! Retire ça maintenant !
(Hiro tente de récupérer le jeton, mais la croupière lui tape la main.)
CROUPIERE : Les jeux sont fait, monsieur. On ne touche pas à la mise.
ANDO (sous-titré) : Je n’ai pas perdu. Le 26 va gagner. Tu vas voir.
(Hiro regarde tristement le jeton sur la table. Puis, il regarde la bille blanche sur la roulette qui tourne. Hiro ferme ses yeux et se concentre. Quand il ouvre les yeux, le temps a été complètement stoppé. Hiro joint ses mains pour remercier le seigneur et se lève. Il attrape la bille et la met sur le 26 noir. Il regarde autour de lui et s’avance vers une serveuse qui s’apprêtait à renverser son verre. Il remet le verre droit. Il prend une des olives et la mange. Il retourne s’asseoir à côté d’Ando et refait aller le temps. La serveuse remarque qu’il manque une olive.)
CROUPIERE : 26 noir perd et face.
ANDO (sous-titré) : J’ai gagné ! J’ai gagné ! Tu as vu ? J’ai gagné !
HIRO (sous-titré) : D’accord. Allons-y maintenant.
(Hiro se lève pour partir. La croupière donne à Ando une pile de jetons.)
ANDO : Merci. (Sous-titré) Maintenant ? Tu rigoles ! Je suis chanceux !
(Hiro se rassoit.)
HIRO (sous-titré) : Non, tu ne l’es pas.
ANDO (sous-titré) : Mais je viens juste de gagner. Beaucoup d’argent.
HIRO (sous-titré) : J’ai fait ça. J’ai arrêté le temps et déplacé la bille. Tu as gagné grâce à moi.
(Ando est surpris.)
HIRO (sous-titré) : C’est horrible. Je suis une horrible personne. Mais c’était nos derniers dollars.
ANDO (sous-titré) : Tu es un génie. Fais-le à nouveau !
HIRO (sous-titré) : Non ! C’est de la triche.
ANDO (sous-titré) : Est-ce que Peter Parker triche… quand il vend des photos de Spider Man ?
HIRO (sous-titré) : Non.
ANDO (sous-titré) : Tous les héros ont un système. Celui-ci, c’est notre système.
HIRO : Lancez roulette !
(Ando retourne à ses jetons.)
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[Int. Maison de Niki et Micah. Las Vegas. Nevada. Jour]
(Tina regarde Niki se mettre du crayon sur les lèvres.)
TINA : Alors… Quand tu te regardes dans le miroir, tu vois toujours ton reflet sauf que c’est pas toi ?
NIKI : Non.
TINA : C’est rien, je connais. Ça s’appelle le coup de vieux. Un peu de botox nous fera pas de mal.
NIKI : J’ai comme des trous noirs.
(Tina secoue la tête, déçue.)
NIKI : Et quand je reviens à moi, là, rien… Rien n’est comme avant.
(Tina ferme la porte.)
TINA : Comme la fois où t’as trouvé les deux gangsters morts en te réveillant dans ton garage ?
NIKI : Oh, euh.
TINA : Si tu crois que t’y es pour quelque chose…
NIKI : Un des corps était carrément coupé en deux.
TINA : Tu vois ? Ça peut pas être toi. Comment t’aurais pu ?
NIKI : Et si jamais c’était moi ? Je fais sans arrêt des rêves horribles. T’as pas idée combien ils sont violents, où je me vois moi en train de massacrer des gens. Sauf que c’est pas moi. C’est comme quelqu’un d’autre… qui est en moi… à côté de moi.
TINA : Tu sais ce que je crois ?
NIKI : Quoi ?
TINA : Je crois que tu as assisté malgré toi à une scène tellement horrible que ça t’a fait péter un plomb. C’est ce qui s’est passé dans ton garage.
(Micah tape à la porte et entre.)
MICAH : Maman ? On fait une partie de Scrabble ?
NIKI : Oh, j’aimerais beaucoup. J’aimerais beaucoup seulement là, je peux pas.
MICAH : On devait jouer, maman.
NIKI : Oui, je sais. Excuse-moi, chéri. T’as qu’à demander à Tina ? Elle lit plein de romans d’amour. Je parie qu’elle a un excellent vocabulaire.
(Tina rit.)
TINA : Et c’est vrai, en plus, que j’ai un excellent vocabulaire. Quand n’a pas d’amour, on se rattrape sur les romans. Je vais jouer avec toi, et j’ai bien l’intention de te battre. Compte sur moi.
(Tina quitte la salle de bains.)
MICAH : Pourquoi tu ne travailles plus à la maison, comme avant ?
NIKI : Parce que là, c’est un travail différent.
MICAH : T’es plus comme avant.
NIKI : Oui, je sais. C’est vrai. Approche.
(Micah s’assoit à côté de Niki.)
NIKI : Je te demande pardon. T’avais pas à endurer tout ça. Mais, tu t’es conduit comme un vrai petit soldat. T'inquiète pas. Je contrôle la situation, maintenant. J’ai… cette petite chose que je dois faire. Et ensuite, tous nos problèmes seront réglés. Après, je ne te lâcherai plus d’une semelle.
(Niki rit et pose sa tête sur l’épaule de Micah.)
MICAH : C’était moins dangereux la vidéo sur internet.
NIKI : Quoi ?
MICAH : Quand tu prenais des poses devant la caméra. Dans le garage. C’était un jeu d’actrice. C’était pas pour de vrai. Et là, c’est plus pareil.
(La porte sonne et Micah se lève, laissant Niki pensive.)
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[Int. Appartement de Mohinder. NY. Jour]
(Mohinder et Eden sont dans l’entrée à chuchoter à propos de Peter.)
EDEN : Il n’y a pas 36 possibilités. Soit il nous raconte des histoires, soit c’est l’un d’entre eux.
MOHINDER : Pour l’instant, il dit qu’il ne peut rien faire. Ce n’est pas l’un d’entre eux.
EDEN : Et ça te dit rien de suivre la fumée, pour voir d’où vient le feu ?
(Eden et Mohinder rejoignent Peter, qui attend.)
EDEN : J’ai été enchantée de faire votre connaissance. C’est… Bonne chance avec votre expérience de haut vol.
PETER : Merci.
(Eden s’en va et Mohinder s’installe sur une chaise.)
MOHINDER : Donc… Quand vous êtes en présence de votre frère, vous pouvez voler, et quand vous êtes avec le peintre…
PETER : Isaac. Oui, euh… On s’est rencontrés qu’une fois, mais après j’ai… J’ai réussi à peindre le futur.
MOHINDER : Mais ses dons ont disparus.
PETER : Peut-être que j’ai ce genre de pouvoir quand je me retrouve auprès des personnes qui… qui ont ces pouvoirs. Ça vous semble aussi débile qu’à moi, hein ?
MOHINDER : C’est une discussion qu’il aurait fallu avoir mon père. C’était ses recherches, pas les miennes.
PETER : Où est-il ? Est-ce qu’on peut le joindre quelque part ?
MOHINDER : Il est sur la table.
(Peter se tourne et voit l’urne, derrière Mohinder.)
PETER : Oh, pardon. Pardon. Mais vous, vous pensez que c’est possible, n’est-ce pas ? Forcément, vous êtes passé voir mon frère ce matin. Et si je vous prouvai que j’ai raison ?
MOHINDER : D’accord, prouvez-le.
(Peter se lève.)
PETER : On va aller voir Nathan. Quand je suis près de lui, je peux voler. Ça s’est produit deux fois.
MOHINDER : Bien. Allons voir votre frère.
(Peter se souvient alors de quelque chose et se tape la tête.)
PETER : Merde. Il est… à Las Vegas.
MOHINDER : Evidemment.
PETER : Il reste Isaac. Mais, par rapport à lui, je suis dans une situation assez compliqué.
MOHINDER : Et pour quelles raisons ?
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[Int. Studio de Isaac. NY. Jour]
(Simone arrive. Elle cherche Isaac et le trouve, assis à une table.)
SIMONE : Isaac ?
ISAAC : Les toiles sont près de la porte.
(Simone pose son sac à terre et regarde les peintures.)
SIMONE : Je voulais t’acheter les nouvelles pièces.
ISAAC : Non, j’en ai besoin.
SIMONE : Parce qu’elles te disent ce qu’il va se passer dans l’avenir ?
ISAAC : Combien tu me donnes pour les anciennes ?
SIMONE : Très franchement, je suis pas vraiment sûre d’en vouloir.
ISAAC : Donc, tu t’intéresses à ce que je peints uniquement quand je suis défoncé. Non, non, non. C’est bon à savoir. Tu m’accorderais pas une avance ?
SIMONE : Ça dépend comment tu comptes la dépenser.
ISAAC : J’ai besoin de matériel.
SIMONE : Te connaissant, il ne doit pas s’agir de peinture et de toiles.
(Isaac retourne à la table.)
ISAAC : Il pleuvait hier soir. Qu’est-ce que tu faisais, Simone ? Sous la pluie ?
(Il lui montre le dessin d’elle et Peter s’embrassant sous un parapluie rouge.)
SIMONE : Depuis quand tu me suis ?
ISAAC : J’ai fait ce dessin il y a à peu près deux mois. Lui, je l’ai peint ici et là bien avant de l’avoir rencontré.
(Il lui montre la toile où Peter vole. Il ouvre à nouveau son cahier de brouillon, qu’il pose sur la table.)
ISAAC : Est-ce que tu l’aimes ? Ouais, tu l’aimes.
SIMONE : Je ne sais pas si j’aime cet homme. Et avec toi, je ne sais plus où j’en suis.
ISAAC : Et voilà, on est là à se demander ce qu’on éprouve l’un pour l’autre et cette ville va bientôt faire…
(Il imite le bruit d’une explosion.)
ISAAC : Sauf si je l’empêche.
SIMONE : Tu crois qu’en te droguant, tu peux sauver le monde ?
ISAAC : Oui, je vais sauver le monde.
(Simone s’éloigne de lui. Isaac regarde ses toiles et sourit.)
ISAAC : Je vais devenir un héros.
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[Int. Union Wells High School. Odessa. Texas. Jour]
CLAIRE : Ecoute Zach. Il faut en parler à personne. Je vais bien. Ce qui est arrivé, c’était un accident.
ZACH : Il t’a violée et tuée. Qu’est-ce qu’il y a d’accidentel là dedans ?
CLAIRE : Il est pas allé jusqu’au bout.
ZACH : Arrête. Il est pas allé jusqu’au bout uniquement parce qu’il t’a tuée avant.
CLAIRE : L’important, c’est que je sois en vie.
ZACH : T’étais nettement moins vivante sur la table d’autopsie.
CLAIRE : Chuttttt !
ZACH : T’as dit que t’avais un gros trou dans la tête. Alors, peut-être qu’en t’enlevant ce que t’avais d’enfoncer dans ton crâne, c’est ça qui t’a reconnecté.
CLAIRE : Je suis pas un ordinateur.
ZACH : Oh, non. T’es mademoiselle miracle.
CLAIRE : M’appelle plus jamais comme ça.
ZACH : Faut dire ce qui s’est passé avec Brody.
CLAIRE : Non, je dirais rien du tout. De toute façon, si j’allais le raconter, personne ne me croirait. J’ai pas la moindre égratignure.
ZACH : Mais, tu sais ce qui s’est passé. Et lui aussi, il le sait.
CLAIRE : Non, il était saoul et je suis vivante. Il ira pas chercher plus loin.
(Claire ferme la porte de son casier. Jackie et Brody arrivent.)
JACKIE : Claire ! Où t’étais passée hier soir ?
(Brody regarde Claire, effrayé.)
CLAIRE : J’espérais que tu pourrais me le dire. J’avais un peu trop bu, je crois.
BRODY : Euh… Excuse-moi. Je dois… Je dois aller aux toilettes.
(Brody s’en va, croisant Lori Trammel qui remarque qu’il part.)
JACKIE : Il doit avoir une vessie de la taille d’un petit pois. Il en vient.
(Brody tourne au coin et s’arrête pour poser la tête sur les casiers. Il prend l’air. Lori le voit et son regard se tourne vers Claire et Zach, qu’elle se met à regarder.)
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[Int. Casino. Las Vegas. Nevada. Jour]
(Ando et un homme avec un chapeau, tel un cow-boy, jouent au poker. Le cow-boy a trois as, une dame et un roi. Ando a, quant à lui, une paire de dames, un sept, un trois et un deux. Hiro est assis derrière. Ando lui fait digne et Hiro se met à fermer les yeux pour se concentrer. Tout à coup, Ando regarde une main pleine, trois as et deux dames. Ando cherche Hiro à sa droite, alors qu’il est à sa gauche et lui sourit. Ando pose ses cartes sur la table.)
ANDO : Full aux as. J’ai encore gagné !
(Les gens assis autour de la table applaudissent. Le cow-boy regarde ses cartes, qui sont maintenant nulles. Le croupier passe les jetons à Ando.)
ANDO : Merci.
(Ando se tourne vers Hiro et lui tape dans la main. Le cow-boy les regarde.)
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[Int. Casino. Las Vegas. Nevada. Jour]
(Niki, assise à un bar boit un verre. Derrière elle, Nathan marche avec son assistant.)
ASSISTANT : T’as rendez-vous demain à 11h avec Mlle Sakamoto.
NATHAN : Pas Linderman ?
ASSISTANT : Paraît-il qu’il est, je cite, « fort occupé par ailleurs ».
NATHAN : “Occupé”. Non mais, pour qui il se prend ? Te laisse pas avoir par Sakamoto. Je veux qu’il soit là.
ASSISTANT : Entendu.
(Nathan se tourne et bouscule Niki, qui renverse presque son verre sur elle.)
NIKI : Oh, pardon. Je suis désolée. Veuillez m’excuser.
NATHAN : C’est ma faute. Est-ce que ça va ?
NIKI : Oui. Oh, tant pis pour… Céline Dion.
(Elle sort le ticket de son verre.)
NATHAN : Une seule place ?
NIKI : Oui. Je suis venue à Vegas pour une conférence, et… Et comme je n’apprécie pas vraiment mes collègues…
NATHAN : Si je comprends bien, vous voyagez seule ?
(Niki soupire et ils partagent un sourire.)
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[Int. Métro. NY. Jour]
PETER : On s’est pas vu plus d’une fois, mais je… Je pense que ce serait mieux que j’entame la discussion, parce qu’il est… Il est accro à l’héroïne.
MOHINDER : Il est accro à l’héroïne ? Vous auriez pu me le dire.
PETER : Attendez de le rencontrer. Laissez un peu de côté votre scepticisme.
MOHINDER : Le doute est le point de départ de toute la pensée scientifique.
PETER : Votre père avait dépassé ce stade. C’était un libre penseur, à priori. Ça se respecte.
MOHINDER : J’ai fait plus que le respecter. J’ai cru ses théories. Il le fallait bien, j’étais son fils.
PETER : C’est pas la seule chose qui vous pousse à suivre.
MOHINDER : Regardez ce qui se passe sur la planète. La surpopulation, le réchauffement climatique, la famine, le terrorisme. Tout le monde sent bien qu’il y a un malaise général. Enfant, mon père me rappelait souvent comment, comment des espèces entières pouvaient s’éteindre, alors que d’autres, par exemple, pas plus développées, allaient au contraire s’adapter de manière extraordinaire. Il avait une vision romantique de l’évolution.
PETER : Et, ce n’est pas la votre ? Vous êtes tous les deux généticiens.
MOHINDER : Ça aussi, c’est l’évolution. Nous ne sommes qu’une nouvelle version de l’ancien modèle.
PETER : Oui. Nous sommes de pâles copies de nos pères.
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[Int. Appartement d’Isaac. NY. Jour]
(Isaac prend un tableau vierge et le fixe. Il le regarde et amène sa palette de peinture et ses pinceaux devant le tableau. Il met du bleu sur sa palette. Il prend sa drogue et la pose sur une table où il pousse les affaires qui sont dessus. Il sort une seringue et regarde le tableau vierge. Il se l’injecte alors. La drogue prend peu à peu le contrôle et il tombe sur le sol. La caméra zoom sur ses yeux.)
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[Ext. Toit en face de l’amphithéâtre. Texas. Odessa. Nuit]
(Isaac est sur le toit d’un immeuble et regarde autour de lui. Tout à coup, il entend crier et se retourne. Il aperçoit une bannière « Homecoming ». Une cheerleader blonde apparaît alors en criant et en courant. Elle monte les marches de l’amphithéâtre et tombe. Isaac regarde la scène du toit. Une énorme ombre apparaît et Isaac met son doigt vers la fille dont la scène redevient le tableau. Isaac peint quand Peter appelle du couloir.)
PETER : Isaac ?
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[Int. Couloir devant l’appartement d’Isaac. NY. Jour]
PETER : Isaac. Je suis Peter Petrelli. Je suis un ami de Simone.
(A l’intérieur, Isaac peint. Peter tape à la porte.)
PETER : Isaac ?
(Peter continue de taper à la porte.)
PETER : Isaac ?
(Les yeux de Isaac sont blancs et le cercle au milieu est bleu clair, transparent.)
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[Int. Union Wells High School. Odessa. Texas. Jour]
(Claire ferme la porte de son casier. Lori l’attend, appuyée contre les casiers.)
CLAIRE : Salut Lori.
LORI : Salut. Je vous ai vu avec Brody Mitchum, quand tu es partie avec lui.
CLAIRE : Et alors ?
LORI : Alors, qu’est-ce qu’il s’est passé ?
CLAIRE : Rien. Il s’est rien passé.
LORI : Un jour, Brody m’a raccompagné et, à moi non plus, il m’est rien arrivé.
(Lori regarde Brody qui tente d’embrasser une autre fille, pas intéressée. Cela paraît clair pour Claire qu’il n’est pas prêt d’arrêter. Lori regarde Claire qui fixe Brody.)
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[Int. Casino. Las Vegas. Nevada. Nuit]
(Hiro et Ando prennent les escalators, vêtus de nouveaux costumes qui paraissent chers.)
HIRO (sous-titré) : Tout ceci est mal. On aurait pas dû utiliser mes pouvoirs… A des fins personnels. Nous sommes censés sauver le monde.
ANDO (sous-titré) : Nous le sauverons. Mais, il n’y a aucune loi qui est contre le fait qu’on soit bien, n’est-ce pas ? Tu as dit que tu voulais un costume. Maintenant, tu en as un.
(Trois hommes, vêtus de noir, bloquent les escalators. Hiro leur fait signe de la main, mais Ando semble inquiet.)
ANDO : Hiro…
(Ando se retourne et commence à monter les marches à l’envers mais un des hommes le rattrape. Ils attrapent Hiro et Ando et les emmènent.)
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[Int. Sortie du casino. Las Vegas. Nevada. Nuit]
(La porte s’ouvre. Les hommes jettent Hiro, Ando et sa valise dans les escaliers.)
ANDO : Vous commettez énorme erreur.
(La porte se ferme. Ando et Hiro se relèvent, tant bien que mal.)
ANDO (sous-titré) : Ok… A quel casino on s’attaque maintenant ?
HIRO (sous-titré) : Tu es fou ? Plus de jeux ! Nous devons continuer notre mission.
ANDO (sous-titré) : Et. Tu peux nous téléporter à la table du César Palace ?
COWBOY : Messieurs.
(Hiro et Ando se retourne pour voir le cow-boy et ses trois gardes marchant vers eux.)
COWBOY : Je crois que vous avez quelque chose qui m’appartient. Oui, c’est curieux. J’avais mes as en main et, en une seconde, c’est vous qui les aviez dans vos mains.
HIRO (sous-titré) : Qu’est-ce qu’il dit ?
ANDO (sous-titré) : Relax. Je m’en charge.
(Hiro feint un sourire.)
ANDO : Je m’y risquerai pas si j’étais vous. Mon ami a des énormes pouvoirs. Rien qu’en vous regardant, il peut vous faire regretter d’être venu au monde.
(Le cow-boy fait un signe de tête au garde sur sa gauche. Ce dernier s’avance et donne un coup de poing à Hiro qui s’effondre. Hiro le regarde, effrayé.)
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[Int. Chambre d’hôtel. Las Vegas. Nevada. Nuit]
(Niki observe la vue.)
NIKI : Waouh, quelle vue ! C’est magnifique. Tout semble plus beau vu d’en haut.
NATHAN : Oui, c’est vrai. Tenez.
(Il lui offre un verre.)
NIKI : Merci.
NATHAN : Vous imaginez ce qu’on pourrait ressentir en survolant le désert ?
NIKI : Oui. Un jour, j’ai eu la chance de survoler Red Rocks Park en hélicoptère.
NATHAN : Je ne voulais pas dire voler avec un hélicoptère, mais plutôt comme un oiseau.
NIKI : Un oiseau ?
(Ils rigolent.)
NATHAN : Si j’étais votre mari, je ne vous laisserai pas voyager seule.
NIKI : Je n’ai pas de mari. Il est parti.
NATHAN : Avec une autre femme ?
NIKI : J’aurais préféré.
NATHAN : Avec un homme ?
(Elle rigole.)
NIKI : Ça aussi, j’aurais préféré. C’est… C’est plus ou moins un criminel. Et quand je dis plus ou moins, c’est une façon de parler.
NATHAN : Je crois que mes questions s’arrêteront là.
NIKI : Merci.
NATHAN : Vous avez des enfants ?
NIKI : C’est encore une question.
NATHAN : Oui.
NIKI : Un garçon. Un vrai génie.
NATHAN : Un garçon ?
NIKI : Oui.
NATHAN : J’ai deux garçons, moi aussi. Ouais, pas des génies, juste des petits garçons. C’est étrange d’avoir des enfants, c’est un peu comme si… On devait constamment se dédoubler.
NIKI : Il y a la personne qu’il croit que vous êtes et la personne que vous êtes vraiment.
NATHAN : C’est un peu ça, oui.
NIKI : Toujours marié ?
NATHAN : Oui.
NIKI : Vous êtes heureux ?
NATHAN : Oui, très heureux.
NIKI : Je n’irais pas plus loin avec mes questions.
(Nathan s’approche d’elle, l’attrape et l’embrasse.)
NIKI : Non, arrêtez.
NATHAN : Je sais. Je sais.
NIKI : J’en ai pourtant envie. Oui, mais je peux pas.
NATHAN : Je comprends.
NIKI : Je m’y attendais pas, mais j’ai passé une excellente soirée. Merci Nathan. Bonne nuit.
(Niki part.)
NATHAN : Bonne nuit.
(Nathan finit son verre.)
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[Int. Couloir d’hôtel. Las Vegas. Nevada. Nuit]
(Une caméra film Niki sortir de la chambre et marcher dans le couloir. Elle arrive à l’ascenseur, presse le bouton et attend. Elle regarde son reflet dans les portes de l’ascenseur. Elle voit alors deux reflets d’elle différent, qui bouge différemment. L’ascenseur sonne et les portes s’ouvrent. Soudain, la main d’un homme attrape le cou de Niki et la tire dans l’ascenseur. Il la pousse contre un mur dans l’ascenseur.)
HOMME DE MAIN DE LINDERMAN : Ça serait vraiment dommage d’avoir à te réexpédier dans sa chambre avec ta jolie petite gueule couverte de bleus.
NIKI : Il faut que j’aille retrouver mon fils.
HOMME DE MAIN DE LINDERMAN : Qu’est-ce que tu vas lui dire à ton gosse ? Hein ? Comment tu lui expliqueras que tu t’es fait défoncée le portrait parce que t’as pas respecté ton contrat ?
NIKI : Ecoutez, je trouverai une autre façon de payer Linderman.
HOMME DE MAIN DE LINDERMAN : Je vais reformuler ma question. Comment tu expliqueras à ton fils qu’on lui a fait payer pour sa mère parce qu’elle a pas respecté ses engagements ? Réfléchis à ça, Niki.
JESSICA : Niki n’est plus là.
(Jessica pousse l’homme de main, qui tombe par terre, et elle se met à lui donner des coups de pied. Quand les portes de l’ascenseur s’ouvrent, il tombe. Jessica pose son talon sur sa tempe.)
JESSICA : Tu menaces encore notre enfant et je te plante mon talon aiguille dans le crâne. T’as compris ?
HOMME DE MAIN DE LINDERMAN : Oui.
JESSICA : J’ai pas entendu.
HOMME DE MAIN DE LINDERMAN : Oui. Très clair.
(Jessica enlève son talon de la tête de l’homme de main, ramasse son sac à main et retourne à la chambre de Nathan.)
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[Int. Chambre d’hôtel. Las Vegas. Nevada. Nuit]
(La sonnette retentit et Nathan va ouvrir. Il trouve Niki/Jessica devant lui.)
NATHAN : Vous avez oublié quelque chose ?
(Jessica s’avance vers lui et l’embrasse. Nathan ferme la porte. Jessica se dirige vers la chambre tandis que Nathan verrouille la porte. Il la rejoint et elle se remet à l’embrasser. Elle le pousse sur le fauteuil et se déshabille. Nathan sourit. Elle se met sur lui et on voit un symbole tatoué sur son omoplate droite. Dans l’alarme incendie, une lumière clignote. Il s’agit d’une caméra qui enregistre la scène entre Nathan et Jessica.)
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[Int. Métro. NY. Nuit]
(Mohinder et Peter sont dans le métro.)
PETER : Si on revenait demain ?
MOHINDER : Ecoutez, ce n’est pas que je sous-estime votre expérience dans ce domaine mais, comprenez-moi, il y a une semaine, j’étais encore un professeur respecté dans mon pays. Et aujourd’hui, vous voudriez que je harcèle un accro à l’héroïne qui peindrait soi-disant le futur…
(Les lumières s’éteignent et tout le monde est figé sauf Peter.)
PETER : Mohinder ?
(Le métro est comme figé. Peter se retourne et est choqué par ce qu’il voit. Tout le monde dans le métro est figé dans le temps. Il n’en revient pas.)
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[Int. Studio de Isaac. NY. Nuit]
(Isaac est sur le sol. Il remue et se réveille finalement. Il regarde la peinture de la cheerleader dans l’amphithéâtre fuyant une ombre. Il se retourne et regarde une autre peinture avec Peter qui est attaqué par des portes de casiers. Puis, un autre avec Ando et Hiro regardant une banderole ensanglantée où il est marqué « Homecoming ». Et finalement, une peinture d’une cheerleader blonde effrayée.)
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[Ext. Amphithéâtre. Union Wells High School. Odessa. Texas. Nuit]
(Claire est assise sur les marches et regarde Brody avec des coéquipiers de foot.)
BRODY : Salut les gars, bonne soirée.
GARS : A la prochaine !
BRODY : Ouais.
(Brody marche et voit Claire, assise sur les marches.)
BRODY : Qu’est-ce que tu fais là à cette heure-ci ?
CLAIRE : J’ai préparé des bagnards pour notre fête. Jackie devait me raccompagner, mais elle m’a laissé tombée. Tu veux bien me ramener ?
BRODY : Oui, si ça te dit.
CLAIRE : Merci.
(Elle se lève.)
CLAIRE : Dis, ta caisse, c’est pas une automatique ? Tu me laisses conduire ?
(Il cède et Claire descend les marches pour le rejoindre.)
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[Ext. Rue. Odessa. Texas. Nuit]
(La voiture de Brody va à toute allure sur la route.)
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[Int. Voiture de Brody. Texas. Odessa. Nuit]
(Claire passe les vitesses.)
CLAIRE : Tu trouves pas ça bizarre que ni toi ni moi on se rappelle de ce qui s’est passé l’autre soir ?
BRODY : On avait sûrement trop bu.
CLAIRE : Sûrement, ouais.
(Le compteur de vitesse atteint les 60mph (90/100 km/h). Le feu passe du orange au vert et Claire passe quand même.)
BRODY : Ralentis. Tu viens de griller un feu.
CLAIRE : Oups.
(Elle passe à nouveau une vitesse et accélère.)
BRODY : Alors, tu sais te servir d’une boîte mécanique ?
CLAIRE : Y’a plein de choses que je sais. Comme ce que tu m’as fait l’autre soir.
BRODY : Quoi ? Qu’est-ce que tu veux dire ? Ah, j’en étais sûr. Je savais que j’y aurais droit. Tu te saoules, tu m’allumes, tu te jettes sur moi et c’est ma faute ?
CLAIRE : Non, tu mens.
BRODY : On viole pas une fille consentante. Toi aussi, t’en mourais d’envie. Arrête la voiture.
CLAIRE : Et Lori Trammel, elle en mourrait d’envie autant que moi ?
BRODY : C’est une salope, Lori.
CLAIRE : C’est aussi ce que tu vas dire de moi ?
BRODY : J’ai déjà commencé.
CLAIRE : Et tu vas pas t’arrêter là, hein ?
BRODY : Et ouais. Tu peux rien y faire. T’as plus qu’à t’écraser.
(Claire le regarde droit dans les yeux.)
CLAIRE : C’est ce que tu crois.
(La voiture se prend un dos d’âne et fait un vol plané avant d’atterrir dans le mur en face.)
BRODY : Aaaaaaaaaaaaaah !
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[Int. Chambre d’hôtel. Las Vegas. Nevada. Nuit]
(Niki et Nathan sont en train de dormir. Devant eux se trouve Mr Bennet qui les regarde dormir.)
MR BENNET : C’est lui qu’on veut.
(L’haïtien, debout derrière lui, se déplace vers Nathan.)
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[Int. Métro. NY. Nuit]
(Peter est toujours dans le métro où le temps s’est arrêté. Il tape sur la fenêtre de la porte. Il se retourne, avance et regarde autour de lui. Puis, il entend un bruit et panique. Il atteint Mohinder, toujours immobile, et s’arrête. Il entend des bruits de pas derrière luie t se retourne pour faire face au futur Hiro qui a une épée de samouraï dans son dos.)
FUTUR HIRO : Peter Petrelli ?
(Peter recule.)
PETER : Mais qu’est-ce qui s’est passé ?
FUTUR HIRO : Excuse-moi de t’avoir fait peur. Tu es différent sans tes cicatrices.
PETER : Je te connais pas, moi.
FUTUR HIRO : Pas encore. Je m’appelle Hiro Nakamura et je viens du futur. J’ai un message pour toi.
(Peter et le futur Hiro se regardent.)
A SUIVRE